Friday, October 28, 2011

Democracy and redistribution of wealth. The real (State-sanctioned) class warfare

A good piece by Eugene Robinson in the Washington Post, a timely reflection on the current debate on tax rebates and spending cuts. Added cartoon, hyperlinks and some context material regarding budgetary issues and the Occupy Wall Street movement.

Pearls Before Swine by Stephan Pastis at Gocomic

The study that shows why Occupy Wall Street struck a nerve 

Eugene Robinson

The hard-right conservatives who dominate the Republican Party claim to despise the redistribution of wealth, but secretly they love it — as long as the process involves depriving the poor and middle class to benefit the rich, not the other way around.

Monday, October 24, 2011

« Personne ne se souvient de nous » Haïti en l’après-séisme, rapport de HRW

 On a du bien  à   partager le résumé du   rapport " Personne ne se souvient de nous" présenté par Human Rights Watch a la fin mois aout. En prêtant attention a  la situation du droit des femmes et des filles à la santé et à la sécurité,  le document contribue aussi (et surtout)  a une analyse  approfondie sur la situation sociale et politique  en Haïti  au delà des enjeux humanitaires, mettant en question le rôle et responsabilités des acteurs (étatiques ou pas) présents a Port-au-Prince.  On a ajouté des hyperliens/ photos/graphes et matériel d'appui.  
English version  of the report
 

Nous vivons dans ce camp, dans la saleté … et personne ne se souvient de nous.
—Charlise, camp de Delmas 33, Haïti, novembre 2010
Nul n’ignore les conditions extrêmement éprouvantes auxquelles sont confrontés les habitants d’Haïti depuis le séisme : bon nombre de ceux qui vivent aujourd’hui dans des camps informels de déplacés apparus après la catastrophe du 12 janvier 2010 vont se coucher le ventre vide, habitent sous des tentes qui sont déchirées par le vent et prennent l’eau, connaissent le même taux élevé de chômage que les autres Haïtiens, et ne peuvent accéder à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates. 
Beaucoup risquent d’être expulsés par des acteurs tant publics que privés, et les enfants, malades en raison des mauvaises conditions de vie et souvent non scolarisés vivent sans bénéficier du niveau de sécurité le plus élémentaire.
Mais dans l’Haïti de l’après-séisme, les femmes et les filles font face à des difficultés supplémentaires : manque d’accès à la planification familiale ainsi qu’aux soins prénatals et obstétricaux, nécessité d’accepter des rapports sexuels comme moyen de survie afin d’acheter de la nourriture pour elles-mêmes et pour leurs enfants et violences sexuelles. La crise se reflète dans les taux de grossesse enregistrés dans les camps de personnes déplacées, trois fois plus élevés qu’en zone urbaine avant le tremblement de terre, et dans les taux de mortalité maternelle, parmi les plus élevés au monde. 
La situation n’est pas totalement nouvelle : même avant le séisme, la mortalité chez les femmes et les filles pendant la grossesse et l’accouchement atteignait, en Haïti, des plafonds alarmants. Les femmes et les filles étaient aussi confrontées à un niveau élevé de violence domestique et sexuelle, à une pauvreté extrême et à de fortes disparités, par rapport aux hommes, dans le domaine de l’accès à l’éducation. Le tremblement de terre est venu exacerber la vulnérabilité de ce groupe déjà très précaire. 
Le présent rapport analyse l’accès des femmes et des filles aux soins reproductifs et maternels dans l’Haïti de l’après séisme, sur la base de recherches effectuées à Port-au-Prince fin 2010 et début 2011 et d’entretiens réalisés avec 128 femmes et filles vivant dans quinze camps de déplacés dans sept des douze communes affectées par le tremblement de terre. Il examine l’impact que l’insécurité alimentaire exerce sur la santé reproductive et maternelle, les rapports sexuels monnayés dont sont devenues dépendantes certaines femmes et filles pour survivre, ainsi que leur vulnérabilité face à la violence basée sur le genre (VBG) et les conséquences de cette violence. Il étudie également les obligations qui incombent au gouvernement d’Haïti en matière de droits humains et le besoin de transparence réciproque entre le gouvernement, les États bailleurs de fonds et les acteurs non-étatiques opérant dans le pays. 
Dix-huit mois après le séisme, le rapport révèle que les femmes touchées par la catastrophe n’ont pas eu voix au chapitre dans le processus de reconstruction, alors qu’elles font partie intégrante de l’économie du pays. Par ailleurs, l’optimisme initial ressenti par les agences humanitaires et les bailleurs de fonds internationaux quant à une amélioration de l’accès à la santé maternelle dans les zones affectées par la catastrophe ne s’est pas traduit dans les faits pour toutes les femmes et les filles. Ceci, en dépit de la vague de soutien international et de nouveaux services gratuits gérés par des organisations non gouvernementales (ONG) internationales, lesquelles avaient promis d’éradiquer les barrières géographiques et économiques qui, au cours de l’histoire, avaient empêché les femmes et les filles d’accéder aux soins de santé. 
Pour les femmes et les filles interrogées par Human Rights Watch dans les camps, la jouissance des droits humains, tels que le droit à la vie et à la santé, reste limitée (en dépit des avantages nés de l’offre de soins gratuits et de la présence d’experts sur le terrain), et la plupart d’entre elles souffrent d’un manque d’informations élémentaires qui leur permettraient d’avoir accès aux services disponibles. En effet, corroborant des faits largement reconnus, Human RightsWatch a trouvé des éléments mettant en avant trois types de retard qui contribuent à la mortalité liée à une grossesse : le temps pris pour décider de demander les soins médicaux appropriés, le temps nécessaire pour arriver à un centre d’obstétrique et le temps qui s’écoule avant de recevoir les soins adéquats lors de l’arrivée dans l’un de ces centres. Selon les femmes et les filles avec lesquelles nous nous sommes entretenues, ces retards sont survenus parce qu’elles n’ont pas senti les premiers signes de l’accouchement ou ne connaissaient pas bien leur nouveau quartier, parce que les centres de soins où elles se rendaient précédemment avaient été détruits lors du tremblement de terre, à cause de la distance, des problèmes de sécurité ou des frais de transport ou en raison des soins insuffisants dispensés aux centres de consultation. 

Tent-City par  Edyta Materka sous une  Creative Commons Attribution License chez Globalvoicesonline

La plupart des femmes et des filles interrogées par Human Rights Watch ignoraient quelles organisations travaillaient à l’intérieur ou autour de leurs camps, quand et où les services étaient disponibles, et vers qui se tourner pour se plaindre en cas de problème. Elles sont également confrontées à de sérieux obstacles, soit pour accéder aux soins prénatals et obstétricaux ainsi qu’à la planification familiale, soit pour avoir des informations à ce sujet, ce qui les empêche d’exercer un contrôle sur le nombre d’enfants qu’elles ont et sur l’espacement entre les naissances et oblige certaines à recourir à des avortements illégaux pratiqués dans des conditions dangereuses qui menacent leur santé et leur sécurité. Les obstacles existant sur le plan de l’accès aux services sont particulièrement inquiétants lorsqu’il s’agit d’adolescentes, lesquelles courent des risques accrus pendant leur grossesse en raison de leur âge. Bien que les soins prénatals soient souvent gratuits, il arrive parfois que les femmes et les filles indigentes ne soient pas en mesure de payer le transport pour se rendre aux consultations et elles risquent de ne plus se faire soigner si elles n’arrivent pas à payer les examens qui leur sont prescrits, par exemple une échographie. Certaines femmes et filles que nous avons interrogées restent chez elles pour accoucher car elles pensent (à tort) qu’elles ne peuvent pas retourner à l’hôpital sans l’échographie. Les femmes et les filles interrogées par Human Rights Watch ont également rencontré des difficultés d’accès aux soins au moment de l’accouchement. Bien que la plupart aient dit qu’elles voulaient accoucher dans un hôpital, plus de la moitié de celles qui ont donné naissance depuis le séisme l’ont fait dans un endroit autre qu’un centre médical et sans accoucheur qualifié : un nombre considérable de femmes et de filles ont accouché sous une tente de camping ou dans la rue pendant leur trajet à l’hôpital. « J’ai accouché à même le sol », a expliqué Mona, qui vit dans un camp à Delmas 33. « Je n’ai pas eu de médicaments antidouleur pendant l’accouchement. » Elle a finalement consulté un médecin trois jours plus tard ; il lui a donné trois comprimés analgésiques. 
L’insécurité alimentaire dans les camps est un autre problème. Certaines femmes et filles enceintes et des mères allaitantes interrogées par Human Rights Watch, ainsi que leurs enfants, ne bénéficient pas d’une alimentation appropriée : une femme, Adeline, a été forcée de nourrir son bébé de trois mois avec de la farine de maïs mélangée à de l’eau car elle n’avait pas suffisamment de lait maternel pour son enfant. D’autres femmes et filles ont confié qu’elles se sentaient faibles en raison d’une sous-alimentation. 
La distribution alimentaire générale a pris fin deux mois après le séisme et le taux de chômage dans les camps est très élevé. L’extrême vulnérabilité et la misère qui y règnent ont conduit certaines femmes et filles interrogées par Human Rights Watch à se mettre en couple avec des hommes par souci de sécurité économique, ou à se livrer à des rapports sexuels monnayés pour assurer leur survie. Selon les femmes et les filles avec lesquelles nous nous sommes entretenues et d’après de récentes études menées par d’autres organisations de défense des droits humains, l’échange de faveurs sexuelles pour de la nourriture est fréquent. « Il faut bien qu’on mange », a simplement déclaré Ghislaine, qui vit dans un camp à Croix-de-Bouquets. Sans un accès approprié à la contraception, les femmes et les filles sont encore plus exposées lorsqu’elles survivent en monnayant des rapports sexuels pour de la nourriture. Par ailleurs, beaucoup se livrent à ces pratiques en secret, ce qui les expose à la violence car elles ne bénéficient pas du peu de protection que pourraient leur offrir des réseaux sociaux ou leur communauté. 


Jeune femme et fillete dans un des campements a Port-au-Prince Credit Ramon Espinosa/Associated Press sur Donations to Haiti one year after quake CBC news Janvier 2011




En Haïti, les femmes et les filles sont également la proie de violences basées sur le genre, un problème qui existait déjà avant le tremblement de terre. Human Rights Watch a constaté que certaines victimes de violence sexuelle vivant dans les camps de personnes déplacées avaient du mal à accéder à des services de prise en charge des victimes de viol, nécessaires pour empêcher une grossesse ou la propagation de maladies sexuellement transmissibles. La stigmatisation sociale et la honte peuvent générer d’autres obstacles qui les empêchent de demander des soins. Six des femmes et filles enceintes qui ont parlé avec Human Rights Watch, dont trois étaient âgées de quatorze ou quinze ans, ont confié que leur grossesse était le résultat d’un viol. Ces chiffres risquent d’être plus élevés que ceux enregistrés ici car nos entretiens portaient sur l’accès aux services de santé, et non sur la violence sexuelle. Les femmes et les filles qui ont dénoncé un viol à Human Rights Watch l’ont fait dans le cadre d’un entretien qui portait sur les soins maternels et reproductifs. Les femmes et les filles enceintes à la suite d’un viol sont confrontées aux mêmes obstacles que les autres sur le plan de l’accès aux soins maternels et reproductifs, mais elles doivent de surcroît subir la stigmatisation et le traumatisme associés au viol. 
Bon nombre d’ONG, de bailleurs de fonds et d’experts en santé maternelle ont cherché à répondre aux besoins des femmes et des filles dans l’Haïti de l’après-séisme. Le projet Soins Obstétricaux Gratuits (SOG), en particulier, lancé en 2008, a continué à opérer après le tremblement de terre pour offrir des soins prénatals gratuits aux femmes et aux filles, et il est parvenu à leur permettre un accès à des soins qui n’étaient pas abordables auparavant. Néanmoins, un nombre considérable de femmes et de filles interrogées par Human Rights Watch n’ont toujours pas accès à des centres de consultation ou à des hôpitaux, accouchent sans assistance dans une tente, à même le sol boueux ou dans les rues et les venelles des camps et, désespérées et affamées, elles se livrent à des rapports sexuels en échange de nourriture pour subsister. Nous avons constaté que la violence sexuelle et l’absence de prise en charge des victimes de viol ont débouché sur des grossesses non désirées chez des femmes et des filles qui n’avaient pas plus de quatorze ans. 
Le gouvernement, qui devrait exercer une surveillance sur les services de soins maternels fournis, ne dispose pas de données actualisées et détaillées sur les soins maternels apportés aux femmes et aux filles qui vivent dans des camps et ne viennent pas se faire soigner dans l’un des établissements gouvernementaux. Il ne dispose pas davantage de données concernant les femmes et les filles qui interrompent les soins. Sans ces informations, il est impossible d’identifier et de mettre en œuvre des mesures visant à développer des mécanismes de recours où les femmes et les filles peuvent porter plainte ou réclamer réparation, de corriger les failles systémiques ou de reproduire les programmes qui se révèlent efficaces. 
Human Rights Watch a constaté que les informations importantes, nécessaires pour que le gouvernement haïtien suive de près les progrès opérés en matière de santé maternelle, ne sont pas enregistrés dans les camps : par exemple, aucun des cinq décès de nourrissons mentionnés par des femmes et des filles interrogées par Human Rights Watch n’ont été rapportés ou enregistrés par une quelconque ONG ou un quelconque organe gouvernemental. Les habitants des camps ont confié à Human Rights Watch que les décès dans les camps, quelle qu’en soit la cause, ne sont généralement pas enregistrés. Dès lors, si des femmes et des filles meurent dans des camps pour des raisons liées à une maternité, leurs décès ne seront pas enregistrés. Ces informations de base sur la mortalité maternelle et infantile sont fondamentales pour déterminer si le gouvernement fait des progrès sur le plan de ses obligations en matière de droit à la santé. 

Tuesday, October 11, 2011

Eleccions a Guatemala. El retorn dels botxins?

 Els resultats definitius  de les eleccions (presidencials, municipals i al parlament centreamericà) Otto Perez Molina (Partido Patriota, PP) i l´advocat Manuel Baldizón (Libertad Democratica Renovada, LIDER) encapçalant el recompte definitiu amb un  36.01% i el 23.20% dels vots respectivament celebrades passat 11 de setembre a Guatemala confirmaren les enquestes prèvies, amb l´ex-general ( 98.962 guatemalencs/enques, un 7,83% del total van decidir votar en blanc) , candidats per tant  a la segona volta de les eleccions previstes pel 6 de   novembre.

L´alta participació i la relativa normalitat en el desenvolupament de la jornada electoral amaguen una realitat més complexa d´una societat que enfronta una crisis social, política e institucional, agreujades  durant el govern encapçalat  per A. Colom (Unión Nacional por la Esperanza, UNE) i on la plausible victòria del ex-militar  Pérez Molina suposaria la reivindicació pública d´un dels personatges més controvertits de la guerra civil (1966-1992), amb responsabilitat en episodis de l´anomenat Genocidi Maya, matances indiscriminades i persecució sistemàtica de la població indígena.El 98% de les quals romanen en l´impunitat.